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Qualité de l’air : interpellation des élus locaux
La qualité de l’air est profondément dégradée par une circulation automobile excessive. Il est temps d’avoir peur de ses conséquences sanitaires ! Les particules fines et extra-fines cancérigènes générées par le diesel et les émissions de dioxyde d’azote de l’essence sont au centre de l’étude européenne Aphekom publiée dès 2011 et coordonnée par l’Institut Français de Veille Sanitaire. A titre d’exemple, le respect des normes de réduction des particules fines à 10 microgrammes par m3 permettrait de gagner près de deux ans d’espérance de vie. Les décideurs doivent engager des actions concrètes de réduction de la nuisance. Il est d’ailleurs possible pour les victimes de ces épisodes de pollution de porter plainte (ex. de lettre).
Ces nuisances automobiles entraînent aussi une dégradation de la qualité de vie. C’est une seconde raison pour redonner une vraie place aux piétons dans la circulation urbaine, en particulier dans le centre-ville, en l’accompagnant d’une réflexion sur la place du vélo et des transports collectifs menée avec des représentants des usagers. Bayeux a la chance d’avoir une association dynamique regroupant des cyclistes qui ont une vraie expertise sur ce mode de déplacement. Dans toutes les villes qui ont procédé à cette transition, on constate une amélioration du tourisme et des résultats des commerces qui en dépendent. Il faut s’ouvrir aux expériences menées partout en Europe.
Enfin, le réchauffement climatique est devenu un enjeu planétaire historique. Bayeux est la ville emblématique de la fin de la deuxième guerre mondiale, la première libérée. A elle de montrer l’exemple dans ces combats d’un nouveau type à mener. Tout en valorisant son patrimoine exceptionnel, elle a les moyens de devenir précurseur dans la région de ce combat à mener ! Elle pourrait entraîner les autres villes dans cette gageure du XXIe siècle. -
Soirée rencontre / découverte avec Terre de Liens Normandie et Agrobio Basse-Normandie
Dans le cadre de son actualité locale, l’acquisition par la Fondation Terre de Liens de 5,7ha situés dans le périmètre de protection d’un captage d’eau potable à Agy-Le Tronquay, le groupe Terre de Liens Bessin – Côte de Nacre vous convie à la
Soirée rencontre / découverte
avec Terre de Liens Normandie et Agrobio Basse-NormandieMardi 24 janvier prochain à 20h au Molay LittrySalle de l’Ancienne école, route d’IsignyCette soirée nous permettra d’échanger sur les enjeux du développement de l’agriculture biologique sur le territoire, sur les enjeux de la préservation et de l’accès aux terres agricoles, ainsi que sur la découverte des moyens d’action citoyenne via la finance solidaire. Nous pourront illustrer ces enjeux en (re)découvrant le projet d’achat foncier citoyen Terre de Liens à AGY ! La soirée est ouverte à tous ! -
Jeudi Yannick Jadot présente la sortie du nucléaire en direct sur Facebook
Comme tous les jeudis désormais, Yannick Jadot vous donne rendez-vous à 19h sur sa page Facebook. Cette semaine il expliquera comment la France peut sortir du nucléaire et saisir cette occasion pour créer des milliers d’emplois. Retrouvez-le à 19h00 en direct sur sa page Facebook (inscrivez-vous à l’événement ici). Faites connaître notre candidat : ces rendez-vous hebdomadaires sont l’occasion d’organiser des réunions d’appartements ou dans les locaux EELV près de chez vous pour inviter des amis ou sympathisants.
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Nous « coulons » 🗺
Nous prenons l’eau. La fonte des glaces s’accélère, en Arctique comme en Antarctique. Nous avons un hiver froid, soit. Mais il ne faut pas confondre météo et climat. Voici un petit récapitulatif de son évolution récente :
Le climat a toujours changé. Depuis 60 ans, il est très influencé par les activités humaines. Dans les années 80, on découvre la modification de la composition de l’atmosphère et le lien fort entre GES (Gaz à Effet de Serre) et climat. Depuis 12 000 ans, le climat était stable. Puis il se met à varier très rapidement à partir de l’ère industrielle.
L’effet de serre est bénéfique. Il permet une moyenne de 12° sur Terre. C’est son augmentation qui inquiète. C’est comme augmenter le chauffage sur Terre. 93 % de cette chaleur supplémentaire part dans l’océan : c’est un témoin tangible. Le niveau de la mer s’élève en raison de la dilatation, à quoi s’ajoute la fonte des calottes glaciaires.
Le réchauffement des océans augmente la vapeur d’eau dans l’atmosphère, ce qui amplifie le phénomène. 2015 a été l’année la plus chaude depuis le relevé des températures. 2016 a été encore plus chaude que 2015.Cette dégradation brutale est vraiment exceptionnelle. Il n’y a pas eu de réchauffement important au cours du dernier millénaire. C’est sans précédent et sans équivoque.
Si nous continuons sur le modèle actuel, il fera +4 à 5° sur Terre en 2100. Une variation aussi rapide était inconnue jusque là.En France, une hausse de 2° a été observée depuis les années 60. Toutes ses saisons se réchauffent à l’instar du monde entier. Il y a de plus en plus de sécheresses dans le Sud qui s’accompagnent d’une augmentation des crues cévenoles et des feux de forêt.
L’augmentation des hivers doux va de pair avec des précipitation intenses : 6 mètres à Paris en juin 2016. En même temps, les ressources en eau sont en déficit.
Tous les secteurs économiques sont concernés par une adaptation à la situation. Il y a un problème de vulnérabilité : certaines régions sont plus vulnérables que d’autres. Donc, les inégalités s’accroissent : les régions où il fait bon vivre diminuent.Le 1er rapport du GIEC, en 1990, est déjà très clair : il dit tout. Nous sommes aujourd’hui sur les trajectoires envisagées il y a 40 ans. La stabilisation du climat requiert la diminution des émissions de CO2. Mais malgré cette adaptation, si nous y parvenons, le climat ne sera plus le même.
Il faut agir d’ici 2020. C’est techniquement possible et économiquement viable, plus que si on ne fait rien de toute façon.
(Source : Jean Jouzel, climatologue.)
Faut-il désespérer ? Non. Faut-il se préparer ? Oui. Surtout les moins de 20 ans !
Groenland, août 2016.
Le glacier d’Ilulissat a reculé ces 20 dernières années autant qu’en 200 ans. On le voit sur les images spectaculaires du documentaire Chasing Ice.
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Les photos de Flammanville
Le rassemblement de Flammanville n’était certes pas aussi important que celui de Cherbourg il y a 10 ans, mais il a permis de réunir une foulée motivée pour protester contre l’EPR et de remobiliser contre le nucléaire. Cette contestation contre cette source d’énergie reste d’actualité puisque depuis début novembre, « dix-huit des cinquante-huit réacteurs nucléaires français étaient à l’arrêt, pour des opérations de maintenance. En temps normal, seuls quatre ou cinq réacteurs sont à l’arrêt à cette période de l’année. Du fait de ces nombreux arrêts de production, la France va devoir importer massivement de l’électricité à partir de mi-novembre, et ce pendant plus de deux mois, a prévenu le Réseau de transport électrique » (Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/11/03/30). Des nouvelles qui ne sont pas de nature à rassurer et incitent à maintenir notre vigilance.
Cliquez ici pour voir la carte des réacteurs à l’arrêt.
Photos : Stéphanie
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Rassemblement à Flammanville
Cette galerie contiene 9 photos.
Le 1er et 2 octobre 2016, pour dire : Non à l’ EPR, Non au rafistolage des réacteurs !
Arrêt du nucléaire, énergie de destruction massive !
Retrouvez le programme du rassemblement du 1er et 2 octobre 2016 à Flammanville sur le site de Can-Ouest.
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L’étalement urbain en question 🗓
Le groupe local EELV Bessin-Côte de Nacre s’alarme du bétonnage accéléré du pourtour de Bayeux (station service, agrandissement des centres commerciaux, médiathèque…).
De graves questions sont en jeu dans l’étalement urbain. Nous rappelons que de multiples expertises pointent les dangers d’une telle artificialisation des terres. Ils sont maintenant bien connus :
* les conséquences de la disparition de terres naturelles ou agricoles : en France, les surfaces artificielles augmentent trois fois plus vite que la population : 25 m² sont bétonnées toutes les secondes ! Les sols artificialisés nuisent à l’infiltration des eaux de pluie et favorisent le ruissellement. Ils accroissent donc les risques d’inondation ainsi que l’impact de phénomènes climatiques comme les îlots de chaleur urbains. L’étalement urbain nuit à la faune et à la flore (exemple : destruction de haies et d’arbres pour l’énorme station service) et empêche l’installation d’agriculteurs de proximité pour des circuits courts.
* la perte de qualité de vie : l’étalement urbain multiplie et étale les pôles d’activité socio-économiques. Il les met en concurrence entre eux et les quartiers centraux pour l’accueil, et même le maintien, des emplois et services. Il menace de dévitalisation les cœurs de quartier et le centre-ville. Il ne permet pas de renforcer la cohérence, le dynamisme et la vitalité de l’entité urbaine auquel il se raccroche. Il est également nécessaire de poser la question de l’esthétique : les quartiers périphériques sont-ils voués à être saccagés et hideux alors qu’ils font partie de la vue sur la cathédrale quand on entre dans Bayeux ?
* l’impact de la pollution générée sur la santé : l’éparpillement des activités augmente à la fois les distances parcourues et le nombre d’automobiles sur les routes, suscitant leur congestion (pour quand la saturation du by-pass ?). Il augmente donc les nuisances induites par l’automobile, parmi lesquelles les émissions de gaz à effet de serre. Le déficit de planification intégrée et l’urbanisation étalée entraînent une utilisation inefficace du territoire, caractérisée par de nombreux espaces vacants ou sous-utilisés (exemples : l’Espace Émeraude ou l’ancien restaurant Les tonneaux), tels les vastes parkings des centres commerciaux.
L’étalement urbain compromet donc la qualité de vie de la population locale. Les conséquences sur la santé publique ne sont en effet plus à démontrer et ne peuvent plus être ignorées par les responsables politiques (études de l’OMS et de l’OCDE à l’appui 💡 ).
De même, la COP21 a engagé la France et chacun de ses élus dans une lutte urgente contre le réchauffement climatique. Ce dernier ne se combat que par une vision globale de l’environnement qui intègre celui de la ville. Il serait souhaitable de promouvoir rapidement les modes de déplacement doux (marche, vélo qui ne sont pas que des moyens pour se balader, mais pour se déplacer au quotidien), et de réfléchir aux alternatives qui permettent d’exploiter ce qui est déjà existant et de construire en pensant au bien-être des générations à venir.