Qualité de l’air : interpellation des élus locaux
La qualité de l’air est profondément dégradée par une circulation automobile excessive. Il est temps d’avoir peur de ses conséquences sanitaires ! Les particules fines et extra-fines cancérigènes générées par le diesel et les émissions de dioxyde d’azote de l’essence sont au centre de l’étude européenne Aphekom publiée dès 2011 et coordonnée par l’Institut Français de Veille Sanitaire. A titre d’exemple, le respect des normes de réduction des particules fines à 10 microgrammes par m3 permettrait de gagner près de deux ans d’espérance de vie. Les décideurs doivent engager des actions concrètes de réduction de la nuisance. Il est d’ailleurs possible pour les victimes de ces épisodes de pollution de porter plainte (ex. de lettre).
Ces nuisances automobiles entraînent aussi une dégradation de la qualité de vie. C’est une seconde raison pour redonner une vraie place aux piétons dans la circulation urbaine, en particulier dans le centre-ville, en l’accompagnant d’une réflexion sur la place du vélo et des transports collectifs menée avec des représentants des usagers. Bayeux a la chance d’avoir une association dynamique regroupant des cyclistes qui ont une vraie expertise sur ce mode de déplacement. Dans toutes les villes qui ont procédé à cette transition, on constate une amélioration du tourisme et des résultats des commerces qui en dépendent. Il faut s’ouvrir aux expériences menées partout en Europe.
Enfin, le réchauffement climatique est devenu un enjeu planétaire historique. Bayeux est la ville emblématique de la fin de la deuxième guerre mondiale, la première libérée. A elle de montrer l’exemple dans ces combats d’un nouveau type à mener. Tout en valorisant son patrimoine exceptionnel, elle a les moyens de devenir précurseur dans la région de ce combat à mener ! Elle pourrait entraîner les autres villes dans cette gageure du XXIe siècle.